lundi 4 mai 2020

Axiomatique du confinement 34


Le président de la SAAC a découvert aujourd'hui (par l'intermédiaire d'un membre de la SAAC, qu'il en soit remercier ici) la formidable tribune d'un dénommé Nicolas Bouzon intitulée "Misère de la décroissance", tribune qui s'attaque à ce que l'auteur appelle les écolos-décroissants. La SAAC ne connaît pas ce personnage et se tamponne de savoir qui il est, mais a immédiatement fait de ce texte l'une des nouvelles références dans son dossier "Allez bien tous vous faire enculer". Hymne formaliste au j'en-ai-rien-à-carrer-de-vos-tronches-de-pauvres, ode au néo-libéralisme le plus bas du front, pamphlet quasi-bourbakiste contre les bobos-écolos-petits-bourgeois-décroissants qui éructent de joie (tout en dansant nus autour d'un feu démarré avec des billets de 500 euros) face à l'effondrement de l'économie mondiale, ce texte est d'une beauté pure, sèche, aussi implacable qu'un théorème d'arithmétique modulaire et si plein de vérités vraies que le président a pleuré des heures durant. Le monde d'après a besoin de Bouzou, plein de Bouzou qui aiment l'argent et qui veulent continuer à prendre l'avion, qui ne jurent que par une croissance forte, seule moyen d'engager une véritable transition écologique (même si, pour ce dernier point, le président a dessiné un point d'interrogation sur un post-it rose). Sus aux écolos-décroissants, véritable petite vérole de nos sociétés, que la SAAC a toujours combattu en les appelant par leur nom : les intuitionnistes.

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