lundi 22 avril 2013

Le poids de l'intuition


Les premières expériences visant à mettre en évidence un lien (évident mais peu accepté par le grand public) entre le surpoids et la dégénérescence intuitionniste furent menées par la SAAC dans les années 30. Le protocole expérimentale était assez sommaire : le sujet était un enfant au surpoids incontestable (car l'enfant au coeur naïf ne possède pas encore les ruses et les masques de l'intuitionniste adulte). Passer discrètement une barre chocolaté au-dessus de sa tête. Le test est concluant lorsque l'enfant a l'intuition de la barre et qu'il cherche maladroitement (pataud qu'il est) à l'attraper.
Filmées par un logicien féru de cinéma formel, ces expériences furent projetées dans toutes les salles de cinéma Pathé afin de convaincre le grand public du bien-fondé de l'hypothèse de la SAAC. Les personnes de forte corpulence (ainsi que les intuitionnistes) connurent quelques heures bien sombres, mais assez méritées entre nous. 
Aucune expérience n'est venue contredire cette hypothèse et à ce jour, raison pour laquelle aucune personne en surpoids ne peut être acceptée au sein de la SAAC.

vendredi 19 avril 2013

Logic formail pour la mor dé intuisioniste


Chère mademaoiselle A.
La SAAC est heureuse de vous informer qu'elle a bien reçu votre vidéo et se réjouit de tant d'enthousiasme de votre part. Oui, vous avez bien raison, la logique formelle est à la fois le passé, le présent et naturellement l'avenir de l'homme. Et oui, vous êtes dans le vrai dans votre volonté d'éradiquer l'intuitionnisme.
Toutefois, la section Vidéos formelles & Messages subliminaux a courageusement étudié votre vidéo et a vainement cherché une corrélation avec son titre : "kri transsefini kontre lé boloss intuissioniss". Dans le doute (et parce qu'un refus se doit d'être justifié par un rapport rédigé en logique booléenne), elle a validé votre soumission, qui sera ainsi projetée lors du colloque "La logique formelle à l'heure du numérique" qui se tiendra en Biélorussie en décembre prochain.
Bien à vous et, surtout, ne changez rien.

mardi 9 avril 2013

Faut pas se gêner, l'autre !


Au début des années 1960, Alexander Grothendieck, fort de son côté je-suis-un-peu-un-génie-et-je-t'emmerde, tente un hold-up épistémologique sur les mathématiques. La SAAC, toujours vigilante au moindre dérapage, participe, à sa modeste échelle, à son exclusion du monde mathématique.
Ce coquin de Grothendieck, après avoir chamboulé la géométrie algébrique, poursuit son travail de sape avec la théorie des catégories. Et voilà-t'y-pas que Môsieur propose de remplacer la théorie des ensembles par la théorie des catégories comme fondement des mathématiques. Eh ouais ! Rien que ça ! Faut pas se gêner, hein, t'as qu'à chier dans nos bottes aussi !
Bourbaki, tête pensante et bras armé de la formalisation des mathématiques, tente de convaincre Grothendieck de l'erreur dans laquelle il se fourvoie. La rupture entre les deux est très vite consommée et on sait aujourd'hui où a fini l'inconscient téméraire, dans une cabane aux fonds des bois.
Ce que l'on sait moins, c'est que la SAAC a oeuvré en sous-mains afin d'accélérer la dite rupture : pétage de gueule, menaces de mort, lettres de dénonciation d'activités subversives (élevage de poules immatures, écriture de traités de mathématiques incompréhensibles, utilisation répétée de sandales en hiver, etc.), introduction de livres de mathématiques appliquées dans son bureau et vols de toutes les substances hallucinogènes lui appartenant. 
La SAAC fait ce qu'elle peut, mais elle le fait bien.