mardi 9 avril 2013

Faut pas se gêner, l'autre !


Au début des années 1960, Alexander Grothendieck, fort de son côté je-suis-un-peu-un-génie-et-je-t'emmerde, tente un hold-up épistémologique sur les mathématiques. La SAAC, toujours vigilante au moindre dérapage, participe, à sa modeste échelle, à son exclusion du monde mathématique.
Ce coquin de Grothendieck, après avoir chamboulé la géométrie algébrique, poursuit son travail de sape avec la théorie des catégories. Et voilà-t'y-pas que Môsieur propose de remplacer la théorie des ensembles par la théorie des catégories comme fondement des mathématiques. Eh ouais ! Rien que ça ! Faut pas se gêner, hein, t'as qu'à chier dans nos bottes aussi !
Bourbaki, tête pensante et bras armé de la formalisation des mathématiques, tente de convaincre Grothendieck de l'erreur dans laquelle il se fourvoie. La rupture entre les deux est très vite consommée et on sait aujourd'hui où a fini l'inconscient téméraire, dans une cabane aux fonds des bois.
Ce que l'on sait moins, c'est que la SAAC a oeuvré en sous-mains afin d'accélérer la dite rupture : pétage de gueule, menaces de mort, lettres de dénonciation d'activités subversives (élevage de poules immatures, écriture de traités de mathématiques incompréhensibles, utilisation répétée de sandales en hiver, etc.), introduction de livres de mathématiques appliquées dans son bureau et vols de toutes les substances hallucinogènes lui appartenant. 
La SAAC fait ce qu'elle peut, mais elle le fait bien.

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