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jeudi 23 avril 2020

Axiomatique du confinement 23


La SAAC a toujours été apolitique, c'est-à-dire, soyons honnêtes, que la SAAC est, depuis sa création, foutrement anarcho-primitiviste. Mais il ne faudrait pas s'y tromper. Si anarchiste est un terme assez simple à comprendre, "primiviste" peut paraître assez ambigu. Il n'est évidemment pas question ici des bullshits d'un John Zerzan (les membres de la SAAC ne sont pas des foutus chasseurs-cueilleurs !), mais d'une quête de la source de toutes choses, de l'origine ultime, bref de l'axiome du choix. Et naturellement, tous les moyens sont bons pour y arriver, la SAAC ne juge pas, elle. La seule chose qui importe à la SAAC est que la stratégie primitiviste mise en oeuvre respecte le slogan qui a fait sa réputation : "Oh... c'est doux-dingue super". En ces temps de confinement, la lecture de l'Axiomatique de Robert Blanché peut être une solution. Mais pas que.

jeudi 2 avril 2015

Habilitation à Diriger des Recherches

En 1968, un jeune homme se présenta à la SAAC et demanda à voir le président. Après s'être fait vertement molesté par le rédacteur en chef de la Gazette de la SAAC et le responsable de la section "Axiome du choix & Curling", on accéda à sa demande, non sans l'avoir privé de ses lunettes. Ce jeune homme se présenta comme un logicien, promoteur d'un formalisme pur et ardent défenseur de l'axiome du choix. Maître de conférence dans une obscure université (aujourd'hui connue sous le nom farfelu de Sorbonne), le jeune logicien était en passe de soutenir son HDR (Habilitation à Diriger des Recherches) et venait quérir l'assentiment du président en exercice (un joueur de tennis reconverti dans le soufisme).
Passé une crise de fou rire d'une bonne dizaine de minutes, le président indiqua au jeune au homme ce qu'il entendait par une véritable démarche scientifique. "L'actualisation de l'infini potentiel, tel doit être ton chemin."
Le jeune homme partit donc en quête de l'infini potentiel afin de voir comment il serait possible de l'actualiser.
On ne l'a jamais revu, ni à la SAAC, ni ailleurs.

samedi 31 août 2013

La rentrée de la SAAC


C'est la rentrée de la SAAC. 
Mieux sapée, plus combative que jamais, adoptant une démarche résolument cool mais sûre d'elle-même, la SAAC affirmera cette année haut et fort les valeurs humanistes de l'axiome du choix.
Le monde est prévenu.

mercredi 31 octobre 2012

Le maître, l'adepte et l'amour de l'axiome

Entrer à la SAAC, pénétrer le monde envoûtant de la logique formelle, découvrir l'axiome du choix, la love et la décontraction en toutes circonstances... oui, bien-sûr, tu peux le faire. C'est possible. Mais pour cela, tu devras laisser de côté tes intuitions de merde et faire confiance au maître.
Tu as toujours le choix.

mardi 26 juin 2012

Fraenkel et les Logiciennes

Le 11 février 1952, l'incontournable Abraham A. Fraenkel donne une conférence à Louvain (au Centre National de Mathématiques) dont le titre est tout simplement : L'Axiome du choix. La SAAC en fut, naturellement.
Trois membres de la SAAC se rendirent donc dans la ville de la bonne humeur, essentiellement pour le groupe de country axiomatique prévu en after, Les logiciennes. Mais, malgré un manque évident d'attention, ils écoutèrent un peu l'orateur. Et ils ramenèrent cette phrase au bureau parisien de la SAAC, sorte de bonne parole axiomatique :
"Passant au caractère existentiel de l'axiome, on peut dire : abstraction faite des critiques intuitionnistes, qui sont justifiées de leur propre point de vue, la plupart des nombreuses attaques dirigées contre notre axiome sont dues au fait qu'on a perdu de vue que l'axiome a un caractère purement existentiel." [c'est nous qui soulignons].
Après un bon fendage de gueule et le rangement du texte intégral de la conférence de Fraenkel dans le tiroir étiqueté "Pas con" (ce texte ne fut lu qu'en 1998 par un membre de la SAAC qui avait oublié son Journal l'Equipe pour aller aux toilettes), les touristes du formalisme sortirent de leur sac ce qui allait forcer l'admiration de la SAAC pendant plusieurs mois : un 33t des Logiciennes.
La SAAC est clairvoyante.

mercredi 28 décembre 2011

Axiome du choix de la paire

Tout le monde connaît l'axiome de la paire (l'un des fondements de l'axiomatique de Zermelo-Fraenkel). Ce que l'on sait sans doute moins, c'est qu'en avril 1956, un chercheur croate en logique molle tenta de réunir dans une même pièce le dit axiome de la paire avec l'axiome du choix. Il démontra ainsi l'existence d'un axiome alternatif (une sorte de regroupement des deux) qu'il nomma l'axiome du choix de la paire. Totalement oublié aujourd'hui car parfaitement inutilisable et sans aucun intérêt formel, cet axiome (et par là même cet vil chercheur croate) fut la risée de la SAAC pendant 17 jours. On se s'improvise pas axiomaticien...

jeudi 15 décembre 2011

La SAAC, un accueil chaleureux

La SAAC, comme nombre d'entre vous sans doute, s'est longtemps posée la question du lien entre l'hypothèse du continu généralisée et l'axiome du choix au sein de la théorie ZF (Zermelo-Fraenkel, bien-sûr). Car oui, rien n'est moins simple, rien dévident là-dedans. C'est bien joli d'avoir ces deux outils si magnifiquement ourlés si on ne sait pas quel est le rapport entre les deux ! Un sacré casse-tête, qui en rendit fou plus d'un !
C'est en 1947 que Waclaw Sierpinski démontre que l'axiome du choix est en fait une conséquence de l'hypothèse du continu généralisée dans la théorie ZF. Putain, juste une conséquence ! Dingo ! Il présenta immédiatement sa preuve à l'Académie des Sciences, qui se fouta un peu de sa gueule. Il se résolut donc à l'amener à la secrétaire de la SAAC qui, elle, lui fit l'accueil qu'il méritait. La SAAC est juste et gracieuse.

lundi 5 décembre 2011

Un geste qui soulage

En mai 1890, Peano publie un article sur la démonstration de l'intégrabilité des équations différentielles ordinaires dans lequel il fait mention explicite, de manière négative, à ce qui deviendra 14 ans plus tard, sous la plume de Zermelo, l'axiome du choix. Face à cet infamie, deux activistes du formalisme, futurs membres de la SAAC, décidèrent de frapper un grand coup. Le geste fut salué par certains comme la première grande victoire sur l'intuitionnisme rampant. Nous ne les oublierons pas.

mercredi 15 juin 2011

Aux sources de א

Unique image de la première exposition organisée par la SAAC, "Mythologie(s) de l'axiome du choix, aux sources de א". Très avant-gardiste, cette exposition connut un succès d'estime mais fût rapidement fermée pour cause de heurts violents entre formalistes et intuitionnistes, ces derniers ne comprenant décidément rien à la beauté formelle.

mercredi 4 mai 2011

Même Poincaré...

"Mais du moment où l'axiome, énoncé explicitement, fut utilisé par Zermelo pour démontrer et confirmer pour la première fois une ancienne assertion dogmatique de Cantor, le théorème du bon ordre, les journaux mathématiques furent inondés par des notes critiques qui déclinaient la démonstration, et dont la plupart soutinrent soit que l'axiome était illégitime, soit qu'il manquait de sens. (Les opposants n'étaient pas d'accord à l'égard du cas spécial d'un ensemble t dénombrable ; dans ce cas, Borel trouvait plus acceptable l'hypothèse de l'existence d'un ensemble-sélection, tandis que Lebesgue ne voyait que des raisons psychologiques pour une distinction entre des divers nombres cardinaux transfinis de t). Les auteurs donnaient des raisons bien différentes pour le rejeter ; mais on ne peut pas s'empêcher de penser que le dénominateur commun duquel dérivaient les diverses raisons était la répugnance d'accepter ses conséquences, à savoir le théorème dans lequel les opposants ne voulaient pas croire. Cette répugnance augmenta énormément quand on s'aperçut que le but essentiel qu'on associait au bon ordre depuis 1880, à savoir assurer la place du nombre cardinal du continu dans la série des alephs successifs, ne fut pas du tout atteint par le théorème du bon ordre. Les difficultés énormes de ce problème du continu, aujourd'hui plus perceptibles qu'il y a cinquante ans, avaient amené beaucoup de mathématiciens à croire que le continu linéaire (et certains ensembles plus compliqués) ne peut pas être bien ordonné ; autrement dit, que deux à la puissance aleph zéra, deux à la puissance aleph, etc. ne sont pas des alephs. La conviction contraire de Cantor, exprimée dramatiquement au troisième Congrès International des Mathématiciens (1904), n'eut pas un effet convaincant même sur beaucoup de théoréticiens des ensembles. Or, quand le contraire fut démontré par Zermelo dans des notes brèves, simples du point de vue technique en dépit de leur profonde sagacité, confirmant la conviction de Cantor, mais ne fournissant pas une méthode pour la détermination des alephs respectifs, on fut porté à croire que ces démonstrations allaient trop loin et étaient incorrectes. D'autre part, la majorité des critiques ne trouvèrent pas d'erreurs dans les démonstrations et accusèrent donc leur fondement : l'axiome du choix. Naturellement, ce scepticisme a son origine dans le fait qu'on comprenait mal le caractère existentiel du théorème du bon ordre, lequel condamne à priori à l'inutilité toute tentative de résoudre des questions constructives, comme en est une le problème du continu.
Il est vrai que toutes les objections contre les démonstrations du théorème sur le bon ordre ne dérivaient pas du refus de notre axiome. Ainsi en était-il, par exemple, de l'attitude de Poincaré, qui rejetait l'usage d'un procédé non-prédicatif dans la démonstration. En effet, Poincaré inclinait à accepter l'axiome du choix — en dépit de ses maximes intuitionistes ou «pragmatistes». C'est parce qu'il était prêt à admettre l'existence possible de règles qu'on ne peut pas formuler ou construire complètement ; dans le cas présent, l'existence de sous-ensembles de St qu'on ne peut pas obtenir directement à l'aide de l'axiome des sous-ensembles. Cela s'accorde avec son point de vue, qui est de considérer la non-contradiction comme le critère décisif de l'existence mathématique. D'ailleurs, les démonstrations du théorème sur le bon ordre ont été attaquées pour des raisons qui ne sont pas du tout valides, tandis que d'autre part, des démonstrations insuffisantes ont été proposées ; dans les deux cas il y avait une liaison avec la série de tous les ordinaux, c'est-à-dire avec l'antinomie de Burali-Forti, soit en affirmant erronément que les démonstrations dépendent de cette série, soit en utilisant cette série par inadvertance."

Abraham A. Fraenkel, L'axiome du choix, Revue Philosophique de Louvain, troisième série, Tome 50, N°27 (1952), pp. 429-459.

samedi 30 avril 2011

La tension vers la connaissance

Dans les années 70, certains logiciens tentèrent des approches plus didactiques de l'axiome du choix. Avec des résultats mitigés.